«egliserusse.eu»
14 juillet 2016
La pierre naturelle magnifie le Centre spirituel et culturel russe de Paris
Façade achevée du bâtiment Branly du CSCP
Pour rappel, le projet du CSCO comporte 4 bâtiments R+3 étalés sur une surface au sol de 4.790 m2,
en lieu et place de l'ancien siège de Météo France, situé à l'angle du Quai Branly et de l'avenue
Rapp (7e arrondissement de Paris).
Confié à Jean-Michel Wilmotte en 2014, après que le maître d'ouvrage et la ville de Paris ont rejeté
une première esquisse d'un autre architecte, le projet comporte une cathédrale et trois bâtiments destinés à accueillir un Centre paroissial, un auditorium de 200 places et son foyer, une école primaire franco-russe de 150 élèves, des salles d'exposition, un séminaire, des logements, une librairie, une bibliothèque et une cafétéria.
Des esquisses des futures fresques ont été présentées dans le cadre de la visite du chantier.
Surtout l'îlot arborera une allée centrale, séparant l'église du Palais de l'Alma restauré, qui offrira une perspective depuis le bâtiment de l'école jusqu'aux quais de la Seine. Wilmotte a ainsi conçu un
"ensemble monolithique très calme", mais aussi très aéré et respirant, alors qu'il se situe dans un tissu urbain restreint et dense.
"J'ai une passion pour l'Eglise orthodoxe. Par esprit de curiosité, j'ai fait la procession de Pâques à
Moscou et mon projet est fondé sur l'horizontalité, la transparence, le travail de la lumière, la minéralité, la sobriété et la douceur", expliquait Jean-Michel Wilmotte au magazine Paris Match.
Détail des pierres en Massangis du CSCO
Et justement, cette minéralité souhaitée par l'architecte français, on la retrouve dans le choix de la pierre, élément essentiel du projet architectural. "Jean-Michel Wilmotte a souhaité donner une identité
parisienne à ce projet, en travaillant avec une pierre utilisée à Paris. Et son choix s'est porté sur le
pierre de Massangis, extraite dans les carrières de l'Yonne, pour les façades et les parties intérieures,
mais aussi la pierre de Rocherons-Comblanchien pour les espaces extérieurs, qui elle est extraite en
Côte d'Or", explique, ce mardi 12 juillet, Louis Lafargue, un des collaborateurs de l'architecte sur ce projet. Avant de poursuivre : "L'idée était de créer des jeux de lumière naturelle sur les façades, et la pierre choisie a permis cela".
L'originalité du projet tient notamment dans l'utilisation "horizontale" des pierres. Telles des lames, ou strates, aux longueurs variées, elles vont habiller les façades des bâtiments selon un calepinage minutieux. Près d'une centaine de profils ou gabarits ont été créés, se déclinant à divers endroits des bâtiments : dalles, pièces fraisées, débouchantes, incurvées, convexes, concaves, sculptées...
Chaque pièce est donc unique, et il a fallu créer un refoulement sur le côté des profils pour accueillir un insert inox.
La structure métallique supporte un mur rideau composé d'une alternance de pierre et de verre en avant par rapport aux façades enveloppes des bâtiments.
Pierre, verre, bois et inox sont les principaux matériaux utilisés dans ce projet, conférant à la réalisation sobriété, élégance et raffinement.
Structure porteuse en façade et Isolation par l'extérieur