« BATIACTU.COM»
12 juillet 2016
La pierre naturelle magnifie le Centre spirituel et
culturel russe de Paris
Carine Lauga, le 12/07/2016 à 18:43
Eglise orthodoxe Paris © CL Batiactu
Un vent de modernité souffle sur le nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe (CSCO)
situé sur les quais de la capitale, depuis que le "bulbe" doré et les parements en pierre de
Bourgogne ont été posés sur les façades de l'Eglise et des trois autres bâtiments du site.
Conçu par Jean Michel Wilmotte, le projet sera achevé en octobre prochain.
Outre son splendide "bulbe" doré géant qui sera bientôt rejoint par quatre autres plus petits le Centre
spirituel et culturel orthodoxe (CSCO) de Paris, imaginé par l'architecte français Jean Michel Wilmotte, se
distingue désormais par les façades en pierre de ses bâtiments.
Et pas n'importe quelle pierre ! Les maîtres d'Suvre (Bouygues Bâtiment Ile de France et Wilmotte &
Associés) ont ainsi fait appel au savoir faire inédit de la société Rocamat, spécialiste de la pierre de
Bourgogne, qui extrait et travaille, entre autres, les blocs de pierre de Massangis ou de Rocherons
Comblanchien, qui ont été utilisés précisément sur ce projet titanesque. Il faut dire que l'entreprise, créée en
1853, possède de belles références en France et à l'international : tour Eiffel, Trocadéro, Grand Palais,
Assemblée Nationale, Opéra Garnier, Fondation Vuitton, Metropolitan Museum of Art à New York, Université
de Stanford, British Museum à Londres et bien d'autres bureaux et hôtels en Asie ou en Amérique du Sud...
Façade achevée du bâtiment Branly du CSCP
Eglise orthodoxe Paris © CL Batiactu
Pour rappel, le projet du CSCO comporte 4 bâtiments R+3 étalés sur une surface au sol de 4.790 m2, en lieu et place de
l'ancien siège de Météo France, situé à l'angle du Quai Branly et de l'avenue Rapp (7e arrondissement de Paris).
Confié à Jean Michel Wilmotte en 2014, après que le maître d'ouvrage et la ville de Paris ont rejeté une première
esquisse d'un autre architecte, le projet comporte une cathédrale et trois bâtiments destinés à accueillir un Centre
paroissial, un auditorium de 200 places et son foyer, une école primaire franco russe de 150 élèves, des salles
d'exposition, un séminaire, des logements, une librairie, une bibliothèque et une cafétéria.
Surtout l'îlot arborera une allée centrale, séparant l'église du Palais de l'Alma restauré, qui offrira une perspective
depuis le bâtiment de l'école l'école jusqu'aux quais de la Seine. Wilmotte a ainsi conçu un "ensemble monolithique très
calme", mais aussi très aéré et respirant, alors qu'il se situe dans un tissu urbain restreint et dense.
"J'ai une passion pour l'Eglise orthodoxe. Par esprit de curiosité, j'ai fait la procession de Pâques à Moscou et mon projet
est fondé sur l'horizontalité, la transparence, le travail de la lumière, la minéralité, la sobriété et la douceur", expliquait
Jean Michel Wilmotte au magazine Paris Match.
Détail des pierre en Massangis du CSCO
Eglise orthodoxe Paris © ROCAMAT/Wilmotte